Histoire de la betterave
Une croyance folklorique raconte que si un homme et une femme légèrement plus âgée mangent ensemble une betterave en se regardant dans les yeux, ils seront liés à vie par leur amour réciproque!
Pour revenir à des faits plus concrets, il existe 3 types de betterave :
- La Betterave sucrière
- La Betterave fourragère qui sert principalement à l’alimentation du bétail
- La Betterave rouge.
La betterave était déjà connue et consommée sous l’antiquité grecque. Cependant c’est à la Renaissance que l’on retrouve sa trace : en 1600, Olivier de Serres la décrivait dans Le théâtre d’agriculture et mesnage des champs, comme « une racine fort rouge, assez grosse, dont les feuilles sont des bettes, et tout cela bon à manger, appareillé en cuisine : voire la racine est rangée entre les viandes délicates, dont le jus qu’elle rend en cuisant, semblable à sirop de sucre, est très beau à voir pour sa vermeille couleur. »
En 1747, Andreas Sigismund Marggraf, réussit à extraire le sucre de la betterave de manière rentable ce qui amena à la naissance de la 1ère fabrique artisanale, en Silésie (région située majoritairement au sud de la Pologne).
C’est en France que l’industrie du sucre va naître et se développer pour devenir aujourd’hui le 1er producteur mondial du sucre de betterave. Et cela, grâce à Napoléon ! En effet c’est en 1806, que face au blocus initié par les Anglais, Napoléon impulse et soutient la création de d’industrie sucrière. Benjamin Delessert, fut le 1er a créer une industrie rentable. Cette industrie perdura après la fin du blocus, et cela malgré le retour du sucre de canne venant des Antilles, du fait de l’augmentation du prix de ce dernier résultat de l’abolition de l’esclavage en 1848.
Aujourd’hui, le sucre extrait de la betterave est utilisé pour l’élaboration de biocarburant tel que l’éthanol.
Les avantages nutritionnels de la betterave :
Elle surtout reconnue pour son pouvoir antioxydant.
Riche en fibres, elle combat la paresse intestinale. Les fibres de la betterave ont aussi la propriété de ralentir et de régulariser l’assimilation des glucides, et donc de fournir de l’énergie sur la durée.
Elle est aussi une source de minérauxde qualité avec notamment un apport en potassiumet en magnésium.
Ainsi, pour 100g de betterave consommée, elle couvre6 à 7% des apports conseillés en magnésium. Le potassium quant à lui agit sur la pression artérielle, et la transmission d’influx nerveux.
La betterave est une source intéressante en vitamine B9 (acide folique) : avec 100g de betterave on apporte 28% des apports journaliers recommandés. Une carence de cette vitamine se traduit par de la fatigue, une perte d’appétit et une anémie métabolique. Cela favoriserait donc des troubles cardio vasculaires. C’est pour cet apport appréciable en vitamine B9 que la consommation de betterave est conseillé aux femmes enceintes, aux personnes âgées et aux jeunes femmes.
Les feuilles de betteraves,elles aussi consommables, apportent des vitamines A et de la vitamine K, vitamine B2, du cuivre, du fer et du magnésium. Elles se cuisinent, crues ou cuites, comme les feuilles d’épinard.
Et le Jus de Betterave ?
Il contient un niveau élevé en nitrate. Au contact de la salive le nitrate se transforment en nitrites.
Cela a deux principales conséquences sur l’organisme :
- Les nitrites élargissent les vaisseaux sanguins et permet donc un afflux sanguin plus important.
- Les nitrites ont aussi unimpact sur le tissus musculaireset provoquent une légère baisse sur la quantité d’oxygène nécessaire.
Ainsi, une étude dirigée par l’University of Exeter a montré que le jus de betterave pouvait augmenter l’endurance de 16%.
L’expérience a été faite avec 9 sportifs, qui ont fait 2 fois l’exercice. Cela consistait à prendre de manière aléatoire ½ litre de jus basique ou ½ litre de jus de betterave.
Sur une distance de 4km, les sportifs ayant consommé du jus de betterave gagnent 11 secondes soit un gain de 2,8%, sur une distance de 16,1km, ils sont plus rapides de 45 secondes.
Une fête ?
Héritage de la culture celtique, le nord de la France célèbre la nuit des betteraves menaçantes le 31 octobre.
La coutume est de sculpter des betteraves grimaçantes (et non pas des citrouilles) et d’y déposer une bougie.